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 Article sur le pilotage/arsouille...

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MessageSujet: Article sur le pilotage/arsouille...   Article sur le pilotage/arsouille... EmptyJeu 22 Juin - 15:54

Arsouille Attaque

Whaa, mais qu’est ce que tu fous dans cette section ? C’est pour les gros oufs ça ! Ah ouais, t’es de la famille à NO FEAR, toi. M’enfin tu FEAR quand même un peu de te péter la tronche mais t’es un warrior et tu veux devenir le king de l’enfumage ? Ou alors t’as envie de te faire plaisir sans trop jouer à la roulette russe ? BIEN !
Tout d’abord, rouler vite sur route, c’est MAL (© Sarko)... Mais t’es un warrior ou pas ? NO FEAR !

On va tout de suite briser quelques idées reçues :


POSER LE GENOU !

Non, poser le genou sur la route ne signifie pas rouler vite. Désolé pour les frustrés de la piste. On peut rouler vite et poser le genou, mais l’un ne signifie pas l’autre. Poser le genou n’est strictement qu’une histoire de position, on peut même le poser en ville si on le souhaite (à la Tom Cruise dans MI2 ). Il suffit simplement de savoir le sortir.
Les journalistes moto ne posent pas le genou sur la route pour rouler vite, mais pour faire stYYYle devant l’objectif. Ben ouais, l’impression d’angle est plus prononcée, la photo plus impressionnante, mais c’est tout. A l’occasion de roulages rapide, j’ai pu constater que si certains motards déhanchaient, aucun ne semblait avoir besoin de poser le genou pour rouler vite.

"- J’m’en fous moi, j’veux poser ce p**ain de genou !!" J’y viens, j’y viens...
Entraîne toi d’abord en statique. Mets ta moto sur sa latérale et assis toi dessus (de préférence en jean ou un pantalon souple). Eloigne ton bassin du réservoir d’une quinzaine de centimètres, et déporte le vers l’extérieur (celui qui est déjà, penché, banane ! A ta gauche normalement ! Faut vraiment tout t’expliquer). S’éloigner du réservoir est important car sans ça le bassin va pivoter en le longeant ce qui t’empêcheras de sortir le genou par la suite. Déporte le bien, jusqu’à croire que t’as les deux fesses sorties (généralement on n’en a qu’une de réellement sortie). La selle sous la cuisse droite. Sors aussi un peu le buste pour pas avoir trop l’air d’un con. Heu, non, finalement ça change rien... Bref. Maintenant, tu éloignes ton genou au maximum, comme si c’etait lui qui voulait toucher le sol... encore... allez, encore un petit effort, quoi ! C’est tout ? Demande à un pote de te tirer le genou vers l’extérieur alors ! Bon, tu t’es pas pété la gueule ? Observe ta position. Ton genou ne doit plus être très loin du bitume à présent, genre 30 cm éloignés de 80 cm du centre de la moto, soit un besoin de prise d’angle de 22 degrés + les 10 degrés de la latérale : 32 degrés ( !) et il y a sûrement moyen de faire encore moins.
Alors, toujours convaincu qu’il faut angler comme un malade pour le mettre au sol ?

La légende vient du fait que beaucoup de motards débutants ont été abreuvés d’images de "pilotes" le posant sur route ouverte. Ces mêmes motards n’ont souvent pas fait de piste et n’ont donc pas la bonne technique pour poser le genou. Or sans la bonne technique il est effectivement assez difficile de le poser car on ne peut pas éloigner le genou du réservoir (le bassin étant mal orienté) et on est donc obligé de prendre du très gros angle.
Mais si on a la technique, le poser est très facile. Par contre bien souvent on a le syndrome béquille, c’est à dire que le sorti de genou est exagéré et sans intérêt sur le plan de l’efficacité. On perds aussi souvent du temps à se placer et à vouloir le poser, et même lorsqu’on le fait naturellement on se fatigue plus, on amoindrit sa visibilité et on rend difficile les grosses corrections de trajectoire. Reproduire une conduite piste sur route peut enfin nous amener à y atteindre le même angle, or le grip y est bien plus farceur... Les accros du "posé d’genou" avancent, eux, plusieurs avantages : le plaisir, le repère d’angle, le feeling. A chacun de voir.

Toutes les questions sur le rapport entre poser le genou et prendre de l’angle trouvent leurs réponses dans cet excellent document lâchement scanné à l’insu de son plein gré :


Bon les 55° sont discutables...

52° PILOTE ASSIS EN LIGNE AVEC LA MOTO
Si le pilote est assis vissé bien droit, le centre de gravité de la moto et du pilote reste dans l’axe central de la moto
55° PILOTE AU DESSUS DE LA MOTO ET LA POUSSANT VERS LE BAS
Si le pilote est assis sur la machine, son poids pousse le centre de gravité au dessus de l’axe central de la moto, ce qui veut dire que la moto doit pencher plus pour passer à la même vitesse dans le virage.
39° PILOTE DEHANCHE SOUS LA MOTO
Si le pilote se déhanche à l’extérieur de la machine son poids tire le centre de gravité sous l’axe central de la moto et elle penche moins. Mais poser le genou avec la moto aussi droite c’est pas facile.
52° PILOTE VAUTRE SUR L’AVANT DROIT
Le pilote qui se vautre sur le réservoir doit pencher plus la moto parce qu’il abaisse le centre de gravité. C’est parce que la masse de la moto et du pilote est plus proche du sol et qu’il y a moins de bras de levier pour contrer la force centrifuge.
47° PILOTE ASSIS DROIT
A la même vitesse le pilote assis droit devra moins pencher, ce qui veut dire que les pneus auront moins de chance de glisser et il peut virer plus vite. Mais a-t’il l’air d’aller aussi vite ? A vous de voir !

5 RAISONS QUI VOUS EMPECHENT DE POSER LE GENOU
Cuir trop serré - c’est déjà pas confortable de se tordre la jambe dans de terribles contorsions mais si votre cuir vous va comme une peau de saucisson ce sera carrément impossible.
Pneus carrés - vous devez un peu pencher la moto et si vos pneus datent des Seventies ou sont complètement craquelés il vaut mieux pas essayer. Changez les pneus !
Vous n’avez pas de sliders et vous voulez pas porter de cuir avec des trous. D’accord mais il existe maintenant des sliders amovibles !
Votre moto frotte a quelques degrés de la verticale. Si vous avez un cruiser vous n’avez sans doute pas trop envie de poser le genou et c’est étonnant que vous ayez lu jusque la. Enfin ça n’est pas impossible mais il faudra prendre une position ridicule pour y arriver !
Vous n’étés pas concerné pas toute cette théorie. Vous préférez doubler tout le monde avec les fesses sur la selle !

Le déhanchement n’est pas nécessaire non plus, mais après c’est une histoire de feeling. Certains disent qu’il y’a des motos qui se conduisent au guidon, aux repose-pieds, en dehanché... Perso je sors plus ou moins le buste suivant les motos. Savoir bouger sur la moto peut être plaisant et permet de modifier sa trajectoire assez facilement, ce qui est pratique dans les moments délicats.


LA MOTO SUIT LE REGARD

Ben c’est sur qu’en cas de situation cata, si on se met à regarder le fossé, on va y aller. On ne se concentre plus sur la route, on a abandonné l’idée de prendre le virage, alors forcément, ça aide pas. Pourtant on peut tout à fait regarder le paysage sans se vautrer ; mais en moto plus qu’en voiture le manque d’attention est risqué.
J’ai remarqué que nombre de tout droits arrivaient lorsqu’il y avait un semblant de dégagement où l’on peut espérer s’arrêter. Lorsque le choix se résume à “ou tu passes le virage ou tu te prends le gouffre”, on évite généralement le gouffre (quand on veut, on peut, quoi ). C’est la part psychologique du tout droit (le “psychotage”).

En y réfléchissant, on vit lors de ce genre de situation la sélection naturelle dont parlait Darwin. Les trop peureux réagiront mal face au danger, et ceux qui ne le sont pas assez se mettront plus ou moins consciemment en délicatesse. Mais même si ça suffit pas toujours, savoir garder son sang froid reste un bon atout pour survivre.


QUELS PNEUS ?

Pour angler il faut avoir confiance en ses pneus (ou alors être de la race des élus). Les pneus modernes dans leur immense majorité permettent de dépasser largement les 45 degrés (oui oui, même ceux des gros trails). Ils sont tous extrêmements performants. Donc la moto frottera systématiquement avant de décrocher (si on est sur un filet de gaz, route sèche et propre, pressions ajustées). La différence entre un BT020 (Sport GT) et un BT010 (Supersport), par exemple, se fera à la réaccéleration sur l’angle, où là on en demandera vraiment beaucoup au pneu si on a de la grosse artillerie au bout de la poignée de gaz. Mais il faut déjà un bon niveau pour le faire.
Un pneu sport GT régule toutefois moins bien la chaleur (plus de gomme, carcasse plus lourde) qu’un pneu sport et on peut avoir un feeling moindre par grosse chaleur. Il sera aussi peu constant sur piste, pour la même raison.

"- C’est quoiii l’angle qu’on prends sur la rouuute ?" Ben ça dépends de la moto, de son pilote, de la chaussée, des pneus etc. En MotoGP, l’angle maxi mesuré par Michelin est de 58 degrés. Tu peux donc rire au nez des grandes gueules prétendant être à 60 ou plus. Sur route la Fazer 1000 autorise 49 degrés d’angle (avant de frotter, selon Yamaha et hors repose-pieds), et c’est plus qu’honorable. Pour connaître son angle exact il faudrait une photo... bien prise. Ça serait marrant qu’ils sortent des “anglomètres”, mais ça inciterait à faire des conneries... Enfin, c’est déjà un peu ce qu’on a avec nos pneus. On peut considérer qu’on angle suffisament sur route une fois que toute la largeur de la bande de roulement du pneu arrière (sport ou sport GT) est utilisée (plus de bande de peur, quoi). L’angle nécessaire pour ça peut un peu varier d’un pneu à l’autre, il est d’environ 40 degrés. On constatera que l’immense majorité des motards ne l’utilisent pas entièrement. Peut être le prix à payer pour accroître ses chances de survie...
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MessageSujet: La suite   Article sur le pilotage/arsouille... EmptyJeu 22 Juin - 15:55

COMMENT FREINER SUR L’ANGLE ?

Pour angler en toute confiance il faut savoir freiner sur l’angle. Si on rentre dans les virages en s’en remettant à Dieu, bonjour les tout droits et les situations catastrophes. Le top du top est de savoir se servir de son frein arrière (ben ouais, y’a un frein à l’arrière ). Considère le comme un simple ralentisseur. Essaye de voir en ligne droite s’il ralentit bien (j’en ai connu qui ne freinaient même pas à l’arrêt ) et s’il ne bloque pas trop vite. Garde à l’esprit qu’il est succeptible de bloquer en ligne droite, et donc de te faire partir en sucette, si tu attrapes un peu trop fort le frein avant : tu délestes l’arriere ! (Ça m’a coûté cher d’apprendre ça ).

Sur l’angle, il ne faut pas trop le solliciter (glissouille), mais suffisament pour sentir la moto ralentir. On peut ainsi corriger sa trajectoire, et donc éviter une merde sur la route, passer un virage qui se referme, ou redresser suffisament la moto pour passer une zone douteuse. En situation cata, ami est ton frein arrière, jeune Jedi. Encore une fois, savoir s’en servir est super sécurisant.

“- Oui, mais pourquoi le frein arrièèère et pas le frein avaaant ?” Bah c’est une histoire de feeling, certains préfèrent l’avant. Pourtant fais glisser ta main sur un plan lisse en imitant une moto sur l’angle (sur la tranche et penchée). Appuis sur l’arrière. Qu’est ce qui se passe ? Ta motomain ralentit tout en gardant son cap. Appuis sur l’avant : elle se redresse. C’est la même chose sur route. Si tu prends le frein avant sur l’angle ta moto aura tendance à se redresser (genre elle veut tirer tout droit la conne ). De plus tu sollicites un peu plus ton train avant, ce que tu peux avoir envie d’éviter (surface humide). Et enfin de nombreux motards se faisant surprendre par un imprévu en virage freinent alors trop fort de l’avant et le font décrocher...
Néanmoins il peut être utile de savoir aussi freiner de l’avant lorsqu’on est trop anglé à droite pour freiner de l’arrière (le pied frotte vite sur certaines motos). On peut contrecarrer le redressement (plus ou moins fort selon la moto, ses réglages, ses pneus, la sollicitation du frein avant) en bougeant sur la moto, en déhanchant ou en sortant le buste. Le frein avant est naturellement plus délicat à gérer sur l’angle aussi. On a pas le droit de freiner trop fort (on perd l’avant ou on tire tout droit), mais suffisament pour corriger la trajectoire. Le frein arrière me semble plus facile à doser (une glissouille de l’arrière est moins grave) mais peut être n’est ce qu’une histoire d’habitude.

Les différentes utilisations du frein arrière et ses dangers :
Pour resserrer sa trajectoire. La pression que l’on applique dessus est constante et dure plusieurs secondes, il faut prendre le temps de ralentir et garder son sang froid. On peut aussi le coupler à un léchage du frein avant, mais tout doit être fait de façon dosée.
Pour peaufiner sa vitesse en entrée de courbe. Il permet de réduire les transferts de masse et l’entrée se fait en douceur et fluidité. C’est très agréable à la conduite mais peut être très piégeux car une pression trop forte sous le coup d’une surprise et on a toutes les chances de bloquer l’arrière et de tirer tout droit (à moins de savoir prendre ses virages en glisse !). A banir donc absolument lorsqu’on est fatigué ou lors d’arsouilles (voir même tout court) !!
Pour finir un freinage. On peut fluidifier son entrée en courbe sur les freins en relachant l’avant et en prenant l’arrière. Ça permet un long freinage et libère la main droite (qui réouvre les gazs plus vite).

Savoir bouger peut être une chose utile dans une situation pourrie où on est sur le point de se sortir. Rajouté au frein arrière, ça décroit sensiblement la vitesse de passage de la moto à angle égal. C’est un des petits inconvénients que je vois au déhanchement permanent sur route, c’est une marge de sécurité qui s’envole. Lorsqu’on est plein angle, déhanché et qu’il faut ralentir (trajectoire foirée), ben si le frein arrière suffit pas... dommage.

Lors d’une situation inattendue, et encore plus en virage, il faut absoluement bannir le réflexe de crispation. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais raidir ses bras réduit énormément notre feeling et notre contrôle de la moto, et ce généralement au moment où l’on en a le plus besoin. A chaque fois que ça m’est arrivé j’ai considérablement élargi ma trajectoire ! Le besoin d’agripper la moto peut en fait être satisfait en serrant le réservoir avec les jambes. Le faire lorsqu’on arsouille ou attaque permet d’ailleurs d’être plus en confiance et un meilleur contrôle. Il faut de toute façon toujours garder le buste détendu. D’une part parceque ça permet de mieux “sentir” la moto, et d’autre part parceque c’est la clé de grosses balades sans (trop de) fatigue.


J’VEUX D’L’AAANGLE !!

La prise d’angle est, je crois, l’apprentissage le plus long en moto. Ou, en tout cas, un de ceux qu’il ne vaut mieux pas essayer de forcer. Plus d’un tiers des accidents moto se produisent sans tiers identifié, parait-il. Tout seul, quoi ! Et parmi eux une très grosse proportion de déports en virage. Le fossé, le ravin, quoi ! Mais ça peut aussi être une caisse (avec tiers donc. Il est con ce tiers), et la ça pardonne rarement. D’où l’importance de prendre son temps. Ça vient naturellement. Une dizaine de milliers de bornes de virolos doivent suffire, c’est en virolant qu’on devient viroleron, c’est bien connu. Et il suffit pas de faire du circuit pour savoir prendre de l’angle sur la route, même si ça peut aider.
C’est bon, on a confiance en soi, en sa machine et en l’état de la chaussée ? Ben on peut y aller, alors ! De préférence sur une route bien revétue, pas trop petite et peu fréquentée. A chaque virage on doit lire la route, plusieurs fois si possible. Freiner à l’abord d’un virage est normal, mais lorsqu’on sait aussi ralentir à l’intérieur, il est plus facile d’y rentrer un peu plus fort. Avec le temps on arrive à garder sa vitesse dans les virages, à oublier les freins tout en prenant du bon angle en toute confiance. On enroule. Quand c’est le cas, la route peut être vraiment joussive. On roule en se faisant plaisir, sans secouer son (sa) passager(e) éventuel. Sans stress. Mais on en est pas encore la.

Attention aux bons et aux mauvais jours. Quand on a foiré deux ou trois trajectoires, ou qu’on lit la route de façon moins consciencieuse, le mieux est de relâcher les gaz et de rouler plus cool (je suis bien placé pour en parler ). La fatigue ne se fait pas toujours sentir mais est parfois bien présente !

Contrairement aussi à une autre idée reçue, la sportive n’est pas l’arme absolue sur route. Vraiment pas. Elle est même plus difficile à (bien) conduire qu’un roadster. Les poignées offrent un bras de levier plus petit et la position est bien moins sereine. Elle répond à des besoins nécessaires sur piste (aérodynamisme, stabilité en courbe, à haute vitesse ou au freinage) qui sont beaucoup moins primordiaux sur route.
La position plus basse et le centre de gravité plus bas nécessitent de prendre plus d’angle qu’un roadster à vitesse de passage égal. La sportive a une meilleure garde au sol, mais celle de la majorité des motos est bien suffisante pour rouler fort sur route. Par contre elle offre de meilleures sensations sur l’angle, car on est plus près du sol.


LA PISTE

Pour progresser plus vite, on peut s’essayer au circuit. C’est que du bon. On n’y apprends pas à rouler plus vite sur route, mais surtout à mieux connaître sa machine. On peut s’y entraîner à freiner fort et à prendre de l’angle en toute sécurité. Dans les stages pilotage on nous explique aussi, entre autre, comment prendre les trajectoires (sur circuit), comment déhancher et poser le genou... Certains en deviennent complètements accros. Ils vécurent même heureux et gardèrent leur permis et leur santé très longtemps. Le circuit est définitivement le meilleur endroit pour rouler vite à moto.

Lorsqu’on commence à y prendre du gros angle, il est important d’ajuster les pressions de ses pneus. Pour avoir perdu l’avant de ma GSX-R gonflée en pression route (2,5 bars) au moment où je faisais frotter les repose- pieds, je ne peux que trop conseiller d’y prêter attention. Les pressions kivonbien sur piste sont grosso merdo 2,1 bar à l’avant et 1,9 bar à l’arrière. Sur route aussi il peut être bon d’adapter les pressions de ses pneus pour l’arsouille : environ 2,3 bars à l’avant et 2,4 bars à l’arrière (Ducati et KTM conseillent même des pressions inférieures). Là encore c’est une histoire de feeling et de confiance. Dégonfler légerement un pneu l’aide à chauffer et accroît sa surface de contact au sol, donc son grip. La contre partie est que le train avant devient un poil moins précis (et que les pneus s’usent un peu plus vite).


LA BONNE TRAJECTOIRE

Oui, oui, même (surtout) sur la route il faut soigner ses trajectoires. A chacun sa recette, voici la mienne. Tout d’abord on arrête tout s’il y a le moindre véhicule sur sa voie ou l’autre. On ne voit plus la route dans sa globalité et on n’est jamais à l’abri d’un crétin sur notre voie. C’est dégagé ? Gaz !

Quatre types de virages. On reste toujours dans sa voie.
A gauche dégagé (on voit la sortie). Facile, entrée en virage sur la partie extérieure de la route, on plonge en longeant le milieu de la route et on sort en restant dans la moitié interne de sa voie (toujours une marge de sécurité). En cas de souci : le frein arrière !
A droite dégagé. Facile encore, entrée en virage en étant au milieu de la route, on plonge en rasant les vibreurs l’intérieur du virage et on sort en restant dans la moitié interne (au virage) de sa voie.
A gauche aveugle (on ne voit pas la sortie). Plus délicat, entrée en virage sur la partie extérieure de la route, on plonge en restant dans la moitié externe de sa voie (pas de la route) et on en sort les pneus près du milieu de sa voie. Lorsqu’on est sur l’angle on est plus large qu’en ligne droite. Si on longe des pneus le milieu de la route, le reste de la moto et du bonhomme, eux, sont sur la voie inverse. Et si on croise un camion (ou un bus sur une petite départementale)... trajectoire foirée (au mieux) !
A droite aveugle. Le plus pourri. Idéalement on y angle pas. Il peut se refermer, jacky peut être sur notre voie en train de faire son rallye, il peut y avoir un tracteur, du gravier, etc. On se met dans la moitié interne (au virage, le quart de route le plus à droite, quoi) de sa voie et on ne la quitte pas. Il arrive trop souvent que les véhicules arrivant empiètent sur notre voie. On penche la moto tout en se redressant soit même pour voir le plus loin possible. Si l’angle n’est pas trop important et les repose pieds trop bas on peut aussi essayer de jouer du frein arrière (le top serait de l’avoir au pouce, comme Doohan et certains stunters).

Pour les épingles à droite, pas d’enroulage possible (en Angleterre c’est les épingles à gauche). On freine bien en ligne en étant au milieu de la route et on tourne une fois le milieu du virage à notre hauteur. On ne va pas vite, l’utilisation de la route dépend de la visibilité.
A gauche c’est plus large, donc ça se prends comme un virage classique. Lent, mais classique. Gaffe aux bus.

Sur petite route, le mieux est de suivre les trajectoires dessinées par les pneus des voitures. Elles sont généralement propres, les voitures nettoyant la route de son gravier etc. En rallye moto, les mecs passent tellement vite que la moto n’a pas le temps de décrocher sur les parties pourries (paraît-il). Je sais pas toi, mais moi j’ai pas envie d’essayer.
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MessageSujet: Re   Article sur le pilotage/arsouille... EmptyJeu 22 Juin - 15:55

L’ATTAQUE, BORDEL ! LA VRAIE !!

"- Mais tu vas cracher le morceau, oui ou merde !!" C’est bon, okay, je vais parler.
Pour moi il faut savoir enrouler avant de savoir attaquer. Et il faut aussi savoir accepter de se faire pourrir (surtout pas d’orgueil au guidon). Un attaquant saura mettre du gaz très tôt sur l’angle et freiner fort en bout de ligne droite tout en prenant par la suite du gros angle. Le pingouin qui sait pas angler se régalera sur les portions droites, mais se fera mettre dès que ça tournera. C’est à toi de voir dans quel coin tu veux attaquer, mais tu trouveras sûrement plus de condidats à l’arsouille dans la virole (surtout par les temps qui courent). L’attaque peut se rapprocher de la conduite sur circuit. Mais là, en plus de singer les pilotes, ça peut vite devenir le jeu de celui qui a le moins de cervelle. On peut utiliser la route en entier, rentrer super fort dans des virages sans visibilité, doubler les bagnoles n’importe comment, passer entre des camions qui se croisent, se foutre de l’état de la chaussée, taper son adversaire, passer à 200 dans les villages etc etc. En gros tout peut être utilisé pour pourrir son adversaire. Il faut donc savoir s’imposer des limites.
Et garder en tête qu’il y en aura toujours pour les oublier. Ne pas confondre plus fort et plus fou... et oublier le “si LUI il passe, alors MOI je passe”. La peur préserve. C’est très bien d’avoir peur. En pleine attaque, c’est normalement le gros shoot d’adrénaline assuré. C’est grisant, et donc dangeureux. Gaffe enfin à la confiance. Point trop n’en faut.

Attaquer prudemment, je ne sais pas comment on fait. L’attaque sur route et la prudence sont antinomiques. Attaquer ça veut dire bouffer ses marges de sécurité (plus ou moins grandes selons les personnes). Peut être qu’il “suffit” d’enrouler plus fort. A chacun de voir ce qu’il est prêt à sacrifier pour bouffer son pote. Sachant que certains se bouffent un ravin pour ça (ils se reconnaîtront).

Si l’on se fait coller par un inconnu et qu’il est toujours dans notre roue après deux ou trois virages bien négociés, mieux vaut alors le laisser passer et profiter du spectacle / cours / paysage. Il peut être très stressant de vouloir se défaire d’un morback sur la route et vouloir le larguer risque de nous faire conduire au dessus de nos pompes. On peut être sur son terrain de jeu et en moins bonne forme que lui. Et si c’est un taré il tentera peut être un truc impossible dans le seul but de pouvoir la ramener le soir avec ses potes. Nous, le soir on peut avoir des personnes qui nous attendent.

La conduite à plusieurs peut aussi être une émulation dangeureuse. “- Il me colle alors j’essaye de le larguer.” “- Il essaye de me larguer alors je le colle.” Savoir rouler peut aussi nous mettre le statut de “celui qui sait” et donc de “celui à pourrir”. Si on cherche à défendre notre couronne on aura tôt fait de rouler trop fort (au dessus de nos pompes). Il ne faut pas essayer de prouver quelque chose aux autres (pas d’orgueil au guidon) et éviter en toute circonstance de rouler au dessus de ses pompes ou inciter les autres à rouler au dessus des leurs. Au bout de quelques temps de pratique il faut apprendre à ne pas essayer de rouler plus fort, et à privilégier l’enroulage à l’attaque. Moins de danger, mais moins d’adrénaline. Les mordus doivent sérieusement penser à la piste ou à calmer le jeu pour en profiter longtemps.


PSYCHANALYSE

Il y a deux tendances chez les motards, l’arsouilleur et le père tranquille. Les "bitumes" et les "paysages". Si tu te régales à lire ce qui se trouve dans cette section c’est que tu es probablement un "bitume". C’est aux motards comme toi que pensait un politique en disant "mélangez de l’essence et de la testostérone et vous obtenez un motard".
Il est intéressant de comprendre comment on fonctionne pour se maîtriser. D’abord un aspect de la moto qui nous attire (ou a attiré) est les sensations qu’elle peut procurer. Ces "sensations" cachent en fait de l’adrénaline. Cette molécule peut créer un état de manque, de dépendance. Qui dit manque, dépendance dit "dose". Je pense que cela explique en partie le côté passionnel que l’on peut avoir avec notre machine.
Ben ouais, on est des junkies ! Lors d’une balade après 3 mois d’abstinence (pour cause d’hiver pourri) il y a vraiment eu un moment ou je me suis dit "ahhh c’est bon, j’ai eu mon shoot". Sachant cela, il faut bien garder en tête que la première balade de l’année peut être celle où l’on a le plus besoin de sensations, donc celle ou on peut le plus être amené à faire le con. C’est d’ailleurs souvent en début d’année que les motards cartonnent le plus. Les routes n’étant de plus pas forcément totalement sèches (piégeuses) et le "pilotage" un peu rouillé. Il faut un certain temps pour se remettre dans le bain après quelques mois sans pratique.

Ce besoin de sensations / adrénaline et notre égo / orgueil / testostérone peuvent nous pousser à reculer nos limites et donc nous mener à la faute. Lorsqu’on a l’impression de vraiment rouler fort, il faut peut être faire un peu de piste pour voir où se situe la limite. Si on la dépasse les conséquences y seront moins graves. Gaffe lors des grosses bourres. Si on a le coeur qui bat fort, qu’on rentre fort dans les virages et qu’on en ressort en se disant "merde s’il y avait eu un imprévu ça aurait été chaud" (virage qui se referme, bitume sale, camion, jackie etc), c’est qu’on est en train de conduire au dessus de ses pompes et qu’on stresse parcequ’on n’a pas le droit à l’erreur. Donc calme toi mon gars, remet la goupille, reprends tes esprits et relache un peu. Comme on dit, les plus belles performances sont celles qui durent...
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